Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFDT.
Enfin une négociation sur la santé au travail ? Le dossier demeure dans l’attente d’une lettre d’orientation du gouvernement visant à encadrer les travaux. Une première réunion paritaire a eu lieu le 4 février au siège du Medef en réponse aux sollicitations répétées des organisations syndicales qui, depuis dix-huit mois, réclament conjointement l’ouverture d’une négociation.
Quatre dates ont été convenues par les partenaires sociaux – moins la CGT, qui a décliné l’invitation – pour se rencontrer dans le cadre d’une négociation interprofessionnelle : 4 mars, 24 mars, 21 avril et 19 mai prochains.
Pour une réforme en profondeur du système
La CFDT a rappelé ses fondamentaux pour une réforme de la santé au travail ambitieuse. Elle souhaite que la négociation traite des questions de fond, c’est-à-dire la santé au travail, la qualité de vie au travail et la qualité du travail, tandis que le cadre institutionnel du système ferait l’objet d’une concertation. La négociation devra aborder des enjeux majeurs tels que l’amélioration de la prévention primaire en lien avec la réalité du travail, à partir de ce que vivent les travailleurs. La CFDT a répété la nécessité d’un paritarisme à tous les échelons du système. « En résonance avec les inquiétudes des Français suscitées par la réforme des retraites, il faut comprendre que la manière dont on vit le travail conditionne la façon dont on pense l’après-travail. Il faut évidemment s’intéresser au travail pour qu’il préserve la santé des salariés. Le gouvernement devrait faire de la santé au travail une priorité absolue », affirme Catherine Pinchaut, secrétaire nationale chargée du dossier.