Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat CFDT.
Laurent Berger et 16 autres dirigeants syndicaux de l’ETUC (Confédération européenne des syndicats) écrivent aux responsables politiques européens !
Suite au référendum en Grèce, ils appellent les leaders européens à prendre leurs responsabilités pour trouver “un accord socialement juste et économiquement soutenable”.
Voici la lettre ouverte que nous adressons avec la CES aux chefs d’États et de Gouvernements de l’UE, à Jean-Claude Juncker (Président de la Commission européenne), Martin Schulz (Président du Parlement européen), Donald Tusk (Président du Conseil européen), Xavier Bettel (Président du Conseil de l’Union européenne), Mario Draghi (Président de la Banque centrale européenne), Jeroen Dijsselbloem (Président de l’Eurogroupe) et Christine Lagarde (DG du Fonds monétaire international).
Madame, Monsieur,
Les événements qui se déroulent en Grèce ont une signification historique. Des solutions doivent être trouvées pour garder la Grèce dans la zone Euro et dans l’Union européenne. Il faut maintenant faire preuve de leadership politique, et oublier l’approche technocratique.
Le peuple grec a voté contre l’austérité, le chômage et la pauvreté, qui ont rendu la dette grecque insoutenable. Ils n’ont pas voté contre l’UE ou contre l’Euro.
Nous considérons que ce référendum est un signal clair que les politiques imposées au cours des cinq dernières années sont insupportables socialement et ont échoué économiquement. Les citoyens ne doivent pas être pénalisés pour leur vote.
Les leaders européens sont devant une responsabilité à laquelle ils ne peuvent échapper; ils doivent trouver un compromis raisonnable. La solution ne peut être uniquement technique ou laissée à la BCE; elle doit être politique.
Nous sommes convaincus que les leaders européens doivent bien réfléchir avant de pousser la Grèce hors de la zone Euro. C’est maintenant qu’il faut montrer ce que signifie être dans une Union européenne.
Nous vous appelons à reprendre les négociations en bonne foi, avec l’objectif de trouver un accord socialement juste et économiquement soutenable avec le gouvernement grec.
Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de ma plus haute considération.
Bernadette Ségol, Secrétaire générale CESReiner Hoffmann, Président DGBFrances O’Grady, Secrétaire générale TUCYannis Panagopoulos, Président GSEEBente Sorgenfrey, Présidente FTFRudy De Leeuw, Président FGTBMarie-Hélène Ska, Secrétaire générale CSCErich Foglar, Président ÖGBCatelene Passchier, Vice-Présidente FNVCandido Mendez, Secrétaire général UGT-EDimitar Manolov, Président PODKREPAJosef Středula, Président CMKOSLaurent Berger, Secrétaire général CFDTSusanna Camusso, Secrétaire générale CGILOliver Röthig, Secrétaire régional Uni-EuropaEduardo Chagas, Secrétaire général ETFIgnacio Fernández Toxo, Secrétaire général CC.OO