Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat de salariés CGT.
Le 2 décembre 2015, à travers tout le pays de nombreuses initiatives ont eu lieu à l’appel des organisations de la CGT. Défendre les libertés syndicales et revendiquer une véritable politique de relance par l’augmentation des salaires pour créer des emplois : Tels ont été les messages adressés au patronat et au gouvernement par des milliers de salariés. L’état d’urgence décidé par le Président de la République et le parlement pour une durée de 3 mois, ne saurait justifier que les salariés soient contraints à l’inaction.
En prenant une posture à l’offensive, essayant de tirer profit de la situation, le MEDEF démontre une fois de plus que pour lui, l’ennemi numéro 1, ce sont les droits des salariés et leurs représentants.
La Cgt n’entend pas se faire imposer le silence. La mobilisation de ce jour démontre la détermination des salariés à ne pas se laisser impressionner par le climat sécuritaire que l’on tente de nous imposer.
A Bobigny, devant le tribunal de grande instance, ce sont 2000 salariés qui se sont rassemblés pour dénoncer le procès que l’on fait à 16 salariés d’Air France dont 5 pour violences aggravées. Alors même que la direction de l’entreprise de par l’annonce d’un nouveau plan de 2900 suppressions d’emploi a créé la colère légitime des salariés, elle tente de museler la mobilisation en tentant de faire quelques exemples.
Ailleurs en France, d’autres mobilisations ont jalonné cette journée, comme par exemple : A Bordeaux : 700 salariés se sont rassemblés venus de nombreuses entreprises. A Tarbes : 200 personnes. A Toulouse : Plusieurs centaines de personnes rassemblées devant l’aéroport de Blagnac.
Le climat délétère dans les entreprises, bien loin des beaux discours sur l’importance du dialogue social, doit changer.
Dans la poursuite de cette journée, la CGT a décidé d’organiser une grande consultation des salariés, privés d’emploi et retraités. Cette consultation sera l’occasion de multiplier des discussions revendicatives sur les attentes des salariés, sur leur niveau d’engagement et les propositions de la CGT, pour créer les conditions d’une très large mobilisation.