La CFTC veut redorer l’image de l’apprentissage

Cette publication provient du site de l’organisation syndicale CFTC

 

L’apprentissage fait l’objet d’une concertation. Les participants à cette concertation sont nombreux : partenaires sociaux représentatifs, mais aussi Régions de France, Unsa, FNSEA, Udes… ainsi que le ministère de l’Éducation nationale. Pour autant, Maxime Dumont, qui y représente la CFTC, constate avec satisfaction qu’autour de la table « il y a une vraie conscience qu’on ne peut plus rester dans la situation actuelle ». 

Le Gouvernement a proposé d’aborder, dans le cadre de groupes de travail : le parcours de l’apprenti, l’entreprise et l’apprentissage, le financement et la gouvernance et enfin, l’offre de formation et la certification. Focus sur le parcours de l’apprenti (retrouvez dans La Vie à défendren°202, à paraître, les propositions CFTC concernant le groupe 2, entreprise et apprentissage)

“Si tu as de bonnes notes, tu vas en filière générale et tu es sauvé ; si tu as de mauvaises notes, tu es puni et tu vas en apprentissage.” 

Maxime Dumont résume ainsi le message adressé aux élèves par le système scolaire. La CFTC souhaite au contraire que l’apprentissage soit valorisé au moment de l’orientation. Et propose : 

  • que la question de l’orientation soit posée de la seconde à la terminale (et non pas seulement au collège) ;
  • qu’un enseignant de lycée professionnel (LP) ou de CFA accompagne le professeur principal au moment du bilan d’orientation, pour délivrer une information juste à l’élève ;
  • qu’au premier entretien d’orientation l’élève reçoive un document d’information qui traite à égalité les filières professionnelle et générale et mentionne pour chacune les perspectives d’emploi.

Maxime Dumont défend aussi l’idée de passerelles pour changer d’orientation à tout moment. Enfin, la CFTC souhaite que le statut de l’apprenti soit nettement amélioré. 

La CFTC estime que la valorisation de l’apprentissage passe par une amélioration du statut de l’apprenti et formule 11 propositions en ce sens : 

  • Assurer aux apprentis une rémunération plus juste, sur la base du minimum conventionnel et non du Smic, et différenciée en fonction de l’âge.
  • Ouvrir l’apprentissage sur les métiers d’avenir et sans limite d’âge.
  • Donner aux apprentis les mêmes droits qu’aux étudiants du supérieur : carte d’étudiant, tarifs réduits, aides au logement…
  • Renforcer l’attractivité de certains secteurs par le biais de la région, de la branche et par la multiplication de CQP/CQPI7.
  • Implanter les CFA de façon homogène sur l’ensemble du territoire.
  • Offrir une orientation de qualité pour lutter contre les ruptures de contrat.
  • Confier aux chambres patronales la promotion de l’apprentissage auprès de leurs adhérents et favoriser, au moyen de zones franches, la création de campus incluant LP, CFA et entreprises.
  • Mettre en place des partenariats entre l’Éducation nationale et les entreprises pour améliorer la qualité de l’information destinée aux chefs d’établissements, enseignants et parents d’élèves.
  • Dispenser une formation de qualité à tous les maîtres d’apprentissage et tuteurs.
  • Sanctionner plus lourdement les entreprises recourant aux contrats en alternance comme apport de main-d’oeuvre qualifiée, bon marché et sans contrepartie pédagogique.
  • Faciliter le passage du permis de conduire dès 16 ans pour les apprentis.

 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

L’EIOPA accueille son nouveau directeur exécutif

Le conseil d'administration de l'Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (AEAPP ou EIOPA en anglais) vient de nommer son nouveau directeur exécutif. C'est Damian Jaworski qui est nommé à ce poste. Il doit encore être confirmé par le Parlement européen avant de prendre ses fonctions le 1er avril 2026. D'après le ...
Lire plus

L’Insee nous dit tout sur les seniors en perte d’autonomie à l’horizon 2070

La courbe démographique en France ne cesse de marquer le vieillissement de la population, entrainant par la même occasion l'augmentation du nombre de seniors en situation de perte d'autonomie. L'Insee et la Drees publient une étude commune qui montre que cette croissance sera forte jusqu'aux années 2045-2050 avant une stagnation à l'horizon des années 2070. ...

L’examen du PLFSS 2026 reporté au lundi 27 octobre

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026 (PLFSS 2026) devait être examiné en commission des affaires sociales à partir du jeudi 23 octobre 2025. Mais une lettre rectificative concernant l'insertion de la suspension de la réforme des retraites dans le texte impose de revenir à zéro. Le tout nouveau PLFSS 2026 doit donc être réexaminé en conseil des ministres et redéposé à l'Assemblée nationale. Conséquence directe : tout le processus est à...