Cette publication provient du site du syndicat de salariés CFDT
La CFDT partage le constat des faiblesses de l’organisation de notre système de soin et d’une situation très détériorée de l’hôpital, comme des établissements de santé. La CFDT travaille sur le sujet depuis longtemps.
Cette situation conduit d’une part à des prises en charges insatisfaisantes, voire des risques pour la santé des patients, et d’autre part à de la souffrance au travail pour les professionnels. Les réponses nécessaires ne peuvent plus se cantonner à une réorganisation de l’hôpital dont les efforts ont enfin été soulignés: c’est toute l’organisation du système de santé qui soit être mobilisée en renforçant la prévention.
La CFDT accueille favorablement l‘ambition du plan annoncé par le Premier ministre : une continuité et une permanence du soin centrées sur les patients et décloisonnant soins de ville, hôpital et médico-social.
Plus qu’une logique gestionnaire des moyens de la santé, c’est un projet médical partagé sur les territoires et dans les établissements qui permettra effectivement de définir le sens et l’organisation du projet hospitalier.
Mais la parole des agents, tout autant que des usagers, est indispensable pour trouver des pistes d’amélioration. C’est pourquoi la CFDT réclame qu’un dialogue social et professionnel exigeant se développe dans les établissements au plus près du travail et du quotidien des agents. Le volet RH, ébauché aujourd’hui, doit être complété fortement par une politique des ressources humaines médicale et non médicale à la hauteur de la richesse que constituent ces femmes et ces hommes.
La CFDT demande que les modalités et les niveaux de concertation soient précisés. Elle s’engagera dans ces concertations à la fois pour défendre l’accès pour tous à des parcours de santé pertinents, mais aussi pour défendre le droit à la reconnaissance et à des conditions de travail de qualité pour chaque professionnel de santé.
Cette publication provient du site du syndicat de salariés FO
Le Premier ministre Édouard Philippe a lancé mardi 13 février une réforme d’ensemble du système de santé. Parmi les priorités du gouvernement : réformer le financement des hôpitaux et approfondir les regroupements d’établissements. FO Santé rappelle que le maintien d’une réelle offre de soins pour la population passe par le renforcement des budgets, l’arrêt des suppressions de lits et de postes
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La ministre de la Santé Agnès Buzyn avait promis le lancement d’un plan de transformation du système de santé
. Le Premier ministre Édouard Philippe, à ses côtés le 13 février lors d’une visite au centre hospitalier Simone Veil, à Eaubonne (Val-d’Oise), en a dévoilé les premiers contours. Au programme, cinq grands chantiers
, autour desquels le gouvernement va ouvrir des concertations et des consultations, locales et nationales, de mars à mai.
Sans surprise, la réforme du financement des hôpitaux figure parmi les sujets prioritaires. Le gouvernement va appliquer la promesse de campagne d’Emmanuel Macron de réduire de 50% l’application de la tarification à l’activité (T2A), laquelle, selon la ministre de la Santé, pousse à une activité sans qualité
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Une seule solution : rompre avec l’enveloppe fermée et limitative
Cela ne réglera en aucune manière les difficultés croissantes des établissements qui sont pour la plupart confrontés à des plans de retour à l’équilibre avec des « feuilles de route » intenables imposées par les ARS (Agences régionales de santé, ndlr)
, prévient la fédération des services publics et de santé FO (SPS-FO). La seule solution, pour FO, consiste à rompre avec l’enveloppe fermée et limitative
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Le dossier de la réforme du financement sera confié à une équipe d’experts, associant l’assurance maladie à ses travaux, qui proposera d’ici à 2019 de nouveaux modèles, intégrant les médecins et les professions paramédicales libérales.
Ce type de financement au parcours de soins, qui évoque ceux en vigueur aux États-Unis et en Grande-Bretagne, ne laissent pas d’inquiéter FO-Santé. Le mois dernier en Grande-Bretagne, le National Health Service a dû déprogrammer 55 000 interventions, faute de personnels et de moyens
, affirme Luc Delrue, secrétaire fédéral SPS-FO.
Les autres chantiers mis en route par le gouvernement concernent la qualité et la pertinence des soins, le développement du numérique, la formation des futurs soignants et l’organisation territoriale.
Les GHT, un casus belli pour FO
Sur ce dernier point, le gouvernement reste dans les pas du précédent, avec le développement de l’ambulatoire (chirurgie sans hospitalisation) et des groupements hospitaliers de territoire (GHT). Le Premier ministre a indiqué que les GHT, créés par la loi Touraine de 2016, constituent une bonne première étape
, qui doit encore être approfondie
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C’est un casus belli pour FO, car nous pensons que les GHT vont entraîner plus de 20 000 suppressions de postes dans les hôpitaux
, indique Luc Delrue (FO), après les attaques contre le statut des fonctionnaires et contre la garantie de l’emploi, ces dernières annonces du Premier ministre justifient plus que jamais la mobilisation de la fonction publique le 22 mars.
Les fonctionnaires hospitaliers sont sur le pont.