Cette publication provient du site du syndicat de salariés FO.
Partout en France, métropolitaine et d’outremer, la mobilisation se renforce contre la politique libérale du gouvernement.
Issu d’une contestation des taxes sur le carburant, le mouvement des « gilets jaunes » dénonce progressivement l’ensemble de la politique du gouvernement.
Pour la FEETS FO, le mouvement des « gilets jaunes » n’appartient ou ne relève d’aucun parti politique. Soutenu par la population, c’est un mouvement dans lequel s’exprime et se retrouve une part conséquente des travailleurs, dans toute leur diversité.
La FEETS FO dénonce toute idéologie de rejet de l’autre. La FEETS FO dénonce de même toute récupération ou attribution politique de ce mouvement et des revendications qu’il peut porter.
Pour la FEETS FO, la taxe sur les carburants n’est qu’un déclencheur. Bien que le coût du transport soit une question importante et légitime, ce serait une erreur de limiter la mobilisation actuelle à cette seule préoccupation et de ne pas y voir plus globalement un enjeu de pouvoir d’achat et de redistribution des richesses.
Depuis des années les richesses produites par les salariés sont captées par les plus riches :
Les baisses et suppressions d’impôts sur les entreprises et les plus grandes fortunes conduisent à la réduction continue des budgets du service public, donc à sa dégradation (écoles, universités, hôpitaux, aménagement du territoire, mobilité, environnement, etc.) Le gel des salaires, dans le privé comme dans la fonction publique, entraîne depuis des années une perte de pouvoir d’achat conséquente (500€ en moyenne depuis 2008). La baisse des cotisations sociales des salariés, soit disant pour améliorer le pouvoir d’achat, n’entraîne qu’une dégradation de la protection sociale (assurance chômage et sécurité sociale).
La FEETS FO dénonce l’alibi de l’écologie brandi par le gouvernement pour justifier sa politique fiscale. Aménagement du territoire, rénovation des logements, transports collectifs et fret, circuits courts, protection de l’environnement, qualité de l’air, qualité de l’eau, etc. ces missions portées par nos ministères sont précarisées depuis des années par des baisses régulières de moyens (effectifs et financiers).
Réuni en avril 2018, le congrès confédéral Force Ouvrière a revendiqué :
La création d’emploi en CDI ou sous statut et un Smic à 80 % du salaire médian Une revalorisation immédiate de la valeur du point d’indice de 16 % pour rattraper les pertes de pouvoir d’achat cumulées depuis 2000 Force Ouvrière rappelle son opposition aux impôts indirects tels que la TVA ou les taxes environnementales profondément injustes car frappant plus fortement les plus vulnérables Face aux orientations injustes et inégalitaires qui se sont développées en matière fiscale, le Congrès demande une réforme fiscale d’ampleur pour un impôt républicain, juste, progressif et redistributif.
Pour la FEETS FO le pouvoir d’achat c’est le salaire mais aussi le salaire différé : la protection sociale. Quant au service public, c’est la richesse de ceux qui n’en ont pas.
La défense du pouvoir d’achat passe nécessairement par le salaire donc par l’entreprise.
Les syndicats Force Ouvrière sont libres et indépendants. La FEETS FO apporte son soutien à tous ses syndicats qui organiseront des assemblées générales et décideront d’engager dans leurs entreprises ou services des actions syndicales sur des revendications syndicales.
Ce n’est pas la révolte en elle-même qui est noble, mais ce qu’elle exige (Albert Camus).