Formation professionnelles : les voix dissonantes des partenaires sociaux

A l’heure de la négociation sur la formation professionnelle, les partenaires sociaux restent divisés et font valoir leur point de vue. 

Côté CGT, le projet patronal est fortement critiqué :

La CGT a pris connaissance du projet de plan d’accord interprofessionnel transmis par le patronat (Medef, CPME et U2P) aux organisations syndicales de salariés le 19 décembre 2017. 

Ce texte est beaucoup plus qu’un simple plan. C’est un catalogue complet des revendications patronales, totalement en phase avec le contenu du document d’orientation produit par le gouvernement dont la CGT a déjà mis en évidence toute la nocivité. 

Cela conduit la CGT à aborder la séance de négociation du 20 décembre de manière très déterminée. Elle fera avancer les nombreuses propositions écrites qu’elle a déposées au fil des séances précédentes qui visent à développer, pour les salariés, de véritables formations qui ne soient pas réduites à une simple acquisition de compétences visant la seule adaptation à l’emploi. 

Le projet patronal est dangereux pour le pays, sa jeunesse, ses travailleurs. Il l’est aussi pour ses entreprises dans un contexte où les besoins en qualification des travailleurs sont essentiels pour répondre aux enjeux économiques et sociaux actuels. 

 

Des propositions différentes émergent aussi de l’UNAPL, l’UDES et la FNSEA :

L’UDES, la FNSEA et l’UNAPL, qui sont associées aux réformes de la formation professionnelle et de l’apprentissage, entendent faire connaitre leurs propositions sur ces sujets afin de défendre au mieux les spécificités de leurs entreprises sociales et solidaires, agricoles et libérales. Dans ce cadre, elles portent notamment les propositions suivantes : Sur la formation professionnelle 

  • Cibler la formation en priorité vers les salariés puis vers les publics les plus fragiles : décrocheurs et demandeurs d’emplois les moins qualifiés.
  • Consolider le rôle des OPCA (organismes paritaires collecteurs agréés) dans leurs rôles d’intermédiation et leurs missions de financeurs et d’accompagnateur de la formation professionnelle en favorisant la mutualisation des fonds définis par les branches professionnelles au bénéfice des PME/TPE.
  • Préserver la mutualisation du plan pour les TPE-PME et d’instituer des aides spécifiques pour les TPE.
  • Renforcer le poids des branches professionnelles dans le cadre du quadripartisme

Sur l’apprentissage 

  • Valoriser l’apprentissage auprès des jeunes et des employeurs notamment par l’intermédiaire des branches dont le rôle d’information et d’orientation doit être développé.
  • Prendre en considération les interventions en binôme dans les petites structures et dans les métiers des services aux personnes en revalorisant la fonction de maître d’apprentissage.
  • Redéfinir la répartition financière de la taxe d’apprentissage en priorisant les branches et les entreprises.
  • Permettre un rapprochement du contrat d’apprentissage et de professionnalisation pour harmoniser les contrats et assouplir les démarches administratives au bénéfice des employeurs.

Retrouvez ici l’ensemble des propositions défendues par les trois organisation 

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