Cet article provient du site du syndicat de salariés FO.
Le 29 août, pas moins de 6 000 bacheliers n’avaient toujours pas d’affectation à l’université et 11 000 de plus avaient renoncé à s’inscrire ou bien s’étaient rabattus sur le privé.
Il s’agit bien là du manque de postes nécessaires pour permettre aux établissements d’accueillir tous les étudiants, s’insurge la fédération FO, rappelant les dégâts causés par les politiques budgétaires d’austérité des gouvernements successifs et le désengagement de l’État sous couvert d’autonomie des universités.
La situation est d’autant plus explosive que le gouvernement a décidé de priver le budget de l’enseignement supérieur de 331 millions d’euros, alors que 50 000 étudiants de plus sont attendus, et ce après avoir annoncé la baisse des APL. FO exige l’annulation de ces deux mesures prises en plein été.
Le bac, diplôme national, menacé
Que des milliers de bacheliers ne puissent pas accéder aux études de leur choix, se retrouvant inscrits dans des filières qui ne leur correspondent pas, souligne-t-elle, est de fait une remise en cause du diplôme national du baccalauréat comme premier grade universitaire.
C’est dans ce contexte que le gouvernement a annoncé son objectif d’un nouveau baccalauréat en juin 2021. Il entend privilégier le contrôle continu, en lieu et place d’épreuves nationales identiques pour tous et donc garantes d’égalité. Signe des temps, dans la première présentation de ses intentions, le 29 août, le ministre Jean-Michel Blanquer n’a pas utilisé une seule fois le mot diplôme. Pour lui, le bac est un “repère”…