France Chimie, la principale organisation professionnelle des industries chimiques, a publié hier un communiqué relatif à la manière dont cette profession a fait face, l’an passé, à la crise en cours.
Il en ressort en premier lieu que le secteur a dû déplorer une baisse d’activité de l’ordre de 9 %. “Au global, la Chimie en France sort de la crise plus marquée que le reste de la Chimie européenne (baisse de 9% contre – 1,9% en moyenne dans l’Union européenne) mais s’est inscrite à partir du quatrième trimestre dans la même dynamique de reprise” précise en l’occurrence France Chimie.
Malgré ce coup de frein brutal, l’emploi dans la profession n’a pas décru. Au contraire même : il a légèrement progressé, de 0,8 %. “Secteur indispensable pour alimenter l’économie productive et fournir aux Français les produits nécessaires à la santé, l’hygiène, l’agro-alimentaire, aux services vitaux ou à la protection des biens et équipements, elle est parvenue à assurer la continuité de ses opérations et à préserver l’emploi (croissance des emplois de 0,8 % dans la branche et maintien de la dynamique en faveur de l’alternance)” se félicite le patronat du secteur. Les aides publiques à l’emploi expliquent très probablement ce décalage entre les niveaux de l’activité et de l’emploi.
S’exprimant au sujet des perspectives du secteur pour 2021, l’organisation patronale dit tabler sur une croissance “entre 6 et 7 %” : “au global, le rebond en 2021 – estimé par France Chimie entre 6 et 7% en volume – bénéficiera notamment du rattrapage mécanique attendu en France du PIB et de l’amélioration des échanges internationaux”. Le patronat de la chimie précise enfin que ce rebond devra se faire dans le cadre de l’enclenchement de la transition écologique. “Le secteur a confiance dans la sécurisation d’une trajectoire de réduction de plus d’un quart de ses émissions en 2030 par rapport à 2015”.