Cet article provient du site du syndicat CFDT.
Le report des élections dans les très petites entreprises n’a pas, loin de là, démotiver les militants CFDT qui démultiplient les actions pour aller à la rencontre des salariés des TPE et le convaincre de voter « pour des candidats quoi leur ressemblent » lors du scrutin du 30 décembre au 13 janvier.
Les Parisiens ont relevé haut la main le challenge TPE
Trois cents militants sur le pied de guerre pour une action TPE hors norme ! Ce 23 novembre, élus et mandatés de tous les champs professionnels avaient répondu présent à l’appel de l’Union départementale de Paris, relayé par leur syndicat, pour ce challenge TPE. « C’est le principe du syndicalisme, la solidarité ; alors c’est normal de donner un coup de main aux copains qui ont moins de moyens syndicaux, explique Yoann, délégué syndical chez Adecco. Et puis c’est un enjeu pour la CFDT d’être premier en 2017. Et ça passe par les TPE. »
« D’habitude, on a une trentaine de militants par opération. Là, on a multiplié par dix », se réjouit Morgane Canterelle, secrétaire générale adjointe de l’UD, qui a longuement préparé cette journée visant à « récolter le plus de votes possible pour la CFDT ! » Car « avec 800 000 électeurs à Paris intra-muros et 1,8 million en Île-de-France, a rappelé le secrétaire général de l’union régionale, les actions franciliennes menées depuis des mois et à venir pèseront dans le résultat national ».
Une première, pour beaucoup
Boostés par une succession de défis (faire remplir des billets de tombola afin de recueillir des contacts, se prendre en photo avec un salarié, créer le buzz sur les réseaux sociaux), 80 équipes de trois ou quatre militants ont arpenté commerces, cafés, restaurants, agences de voyages, etc. Pour beaucoup, c’est une première. C’est le cas d’Isabelle et Béatrice, en équipe avec Yoann, qui a plusieurs actions TPE à son actif. « Tu entres, tu dis que tu viens pour les élections TPE, tu vois si c’est leur cas, tu leur donnes des infos, s’ils ont des questions, tu leur réponds, et tu leur dis que tu es de la CFDT », les rassure-t-il. Bien souvent, les salariés préviennent : « Le patron n’est pas là. » Et s’étonnent que l’on s’intéresse à eux. Le contact passe bien, témoignent Christelle, Carla, Marie-Pierre et Thierry, fonctionnaires de la Ville de Paris : « Ce qui frappe chez les salariés que nous avons vus, c’est leur solitude. Alors on y va cool. On demande s’ils ont trois minutes à nous accorder. Au final, ce sont eux qui nous posent des questions ! »
Dans l’action jusqu’au bout
Cette campagne de proximité, la CFDT la conduit depuis des mois dans toutes les régions de France. « 2 500 militants ont mené 690 actions et rencontré 400 000 salariés pour les informer sur leurs droits et leur dire que cette élection est la première occasion pour eux d’être représentés », souligne Laurent Berger, venu récompenser les vainqueurs du challenge. Avant d’ajouter à destination des militants harassés mais enthousiasmés par cette journée : « Jusqu’au 13 janvier, ne lâchez rien ! »