Cet article est issu du site du syndicat de salariés FO.
Alors que l’Union Européenne s’apprête à se doter d’un socle des droits sociaux lors du sommet du 17 novembre à Göteborg en Suède, la Confédération européenne des syndicats tire la sonnette d’alarme : dans dix de ses États membres, le salaire minimum ne dépasse pas 50% –dans le meilleur des cas– du revenu médian national, sachant que que le seuil de pauvreté est fixé le plus souvent à 60% de ce dernier.
Royaume-Uni, Grèce, Slovaquie, Allemagne, Pays-Bas, Irlande, Estonie, Tchéquie, Espagne… Dans ces neuf pays, le salaire minimum n’atteint pas la moitié du revenu médian national. En Belgique, il en représente 50%.
Ce constat, souligne la CES, souligne la nécessité d’intégrer l’augmentation des salaires minimum dans un plan d’action pour la mise en œuvre du Socle des droits sociaux qui devrait être proclamé lors du sommet européen du 17 novembre.
La Confédération européenne des syndicats vient en effet de lancer une campagne de dix jours de « lobbying et d’activités sur les média sociaux » pour que, non seulement le Socle européen pour les droits sociaux soit adopté ce jour-là, mais aussi pour qu’il ne se limite pas à une déclaration d’intentions et ne reste donc pas lettre morte.
« Transformer les belles promesses du socle européen des droits sociaux en améliorations réelles »
Augmentation des salaires minimum, investissements dans les services publics, protection des travailleurs précaires, renforcement de la négociation collective, socle minimum de droits pour les travailleurs indépendants, respect de la vie privée au travail, égalité de rémunération… Autant de demandes que la CES adresse à l’Union européenne autour d’un plan d’action décliné en dix grands thèmes.
Objectif : transformer les belles promesses du Socle européen des droits sociaux en améliorations réelles dans la vie des travailleurs, de façon à aboutir à des salaires équitables et des emplois sûrs dans toute l’Europe.
La confédération FO, qui revendique ce plan d’action avec la CES, défendra cette demande devant le gouvernement français, par la voix de son secrétaire général Jean-Claude Mailly, lors d’une rencontre avec la ministre en charge des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, ce vendredi 10 novembre.