Déserts médicaux : l’UNSA en appelle à Olivier Véran

Cette publication provient du site du syndicat de salariés UNSA.

L’UNSA ne cesse de le dire : pour répondre aux problèmes d’accès aux soins le gouvernement doit prendre des mesures plus contraignantes. Et il y a URGENCE ! 

Selon la Drees, entre 2015 et 2018 l’accès à un médecin généraliste a baissé en moyenne de 3,3% sur l’ensemble du territoire. Cette dégradation est le fruit d’une diminution de l’offre de soins (départ en retraite des médecins) et d’une progression de la démographie. Si une très grande partie du territoire est concernée par la dégradation de l’accès à un médecin généraliste, certains territoires sont particulièrement touchés. Il s’agit de la Guyane, de la Martinique et de la Guadeloupe (même si pour ces 2 départements on note une légère mais insuffisante amélioration) et du Centre Val-de-Loire et de l’Ile-de-France. Au total, ce sont quelques 3 ,8 millions d’assurés qui sont touchés par les difficultés d’accès à un médecin généraliste (contre 2,5 millions en 2015). Pour l’UNSA, les chiffres publiés par la Drees ce mois-ci* démontrent bien que la vitesse à laquelle progressent les effets combinés de la baisse du nombre de médecins et de l’augmentation de la démographie, ne peuvent être enrayés par les seules mesures de court terme du plan « ma santé 2022 » (création des assistants médicaux, fin du numérus clausus pour les études de médecine, etc.). Pour l’UNSA, au vu des données publiées par le Ministère lui-même, il y a donc urgence à agir. La trop faible efficacité des mesures d’incitation à l’installation des professionnels de santé dans les zones sous-dotées en matière d’accès aux soins doit pousser le gouvernement à changer de stratégie et vite. Ainsi, notre organisation demande que des mesures plus contraignantes, comme par exemple l’obligation d’installation en zone sous dense pour une durée déterminée, soient mises en place afin de répondre aux besoins des populations en matière de santé. Pour l’UNSA, la médecine – en partie financée par l’Assurance Maladie – doit être au service des assurés et des patients, et donc en être au plus près. *Etudes et Résultats n° 1144, Drees, Février 2020 

 

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