L’épidémie du coronavirus s’abat comme une plaie d’Égypte sur une pauvre Europe qui n’en avait guère besoin. Nous inaugurons aujourd’hui une chronique quotidienne de “solidarité” entre acteurs de l’assurance collective. Elle est d’abord faite pour échanger des informations utiles et nous retrouver amicalement entre nous. Et pour continuer à travailler dans la bonne humeur, malgré la difficulté des temps.
La grande épidémie a commencé… Le coronavirus bloque le pays et provoque une chute phénoménale des cours boursiers. La France prend des allures de fin du monde.
Malgré le coronavirus, de bonnes raisons d’espérer…
Tout n’est pourtant pas perdu. Économiquement, le choc sera très rude. Mais… les mesures prises pour limiter la propagation du virus devraient modérer la submersion des services d’urgence et permettre de réduire fortement la létalité du virus. Selon toute vraisemblance, le bilan en France n’excédera pas celui d’une mauvaise grippe ou d’une canicule mal gérée. C’est déjà ça.
Visiblement, l’angoisse est montée d’un cran, à l’Élysée, la semaine dernière, lorsqu’une projection a annoncé le chiffre de 500.000 morts si rien n’était fait… On devrait limiter les dégâts à 50.000 environ.
Ne regardez plus les cours de la bourse !
Une erreur à ne pas commettre en ces jours difficiles : regardez les cours de la bourse. Pour ceux qui n’osent plus s’y plonger, juste une information qui suffira : on en est à 10% de pertes à Paris pour ce seul lundi. Ne vous faites pas de souci : il arrivera un moment où elle ne pourra plus descendre. Et elle remontera ensuite.
Il y en a de toute façon pour plusieurs mois, et ce sera pire qu’en 2008.
Bien suivre le Conseil de Défense de ce midi
Dès ce midi, un Conseil de Défense devrait trancher sur les premières mesures de confinement. Selon toute vraisemblance, Paris et le Grand Est seront mis à l’isolement. Il va falloir apprendre à se brancher sur les informations en boucle, à vivre ensemble à la maison, et à travailler à distance.
Penser le monde comme il sera dans trois mois
Une erreur consisterait à réagir à l’instant. En réalité, nous commençons une course de demi-fond. La crise durera au moins trois mois. Pendant ce temps, il faut apprendre à tenir. Les anciens avaient bien résisté à la tranchée eux! et pendant quatre ans!
Certains se précipitent pour réagir, mettre en place des outils de concurrence, exister ! Prenez plutôt le temps de méditer et de réfléchir. Et surtout imaginer quelle sera la réaction des Français lorsque, dans trois mois, ils se souviendront que certains ont profité de la crise pour faire du commerce. Leur regard risque bien d’être désagréable.
Dans tous les cas, une dure récession s’annonce
Comme l’a annoncé Thierry Breton, désormais commissaire européen, l’épidémie devrait coûter au moins 2,5 points de PIB à l’économie européenne. De notre point de vue, cette estimation est une fourchette basse. En réalité, l’épidémie devrait causer une récession mondiale dont les conséquences seront beaucoup plus dramatiques. D’ores et déjà, il faut anticiper une situation radicalement nouvelle, proche d’une économie de guerre.
L’impact sur la santé publique sera toutefois limité
Malgré ces élements très sombres, les mesures prophylactiques en cours limiteront les morts. Selon toute vraisemblances, l’immunité collective espérée en Angleterre comme en France se développera. Au final, il y aura peu de morts (à l’échelle de la grippe espagnole), et peu de séquelles sanitaires.
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Ce fil sera alimenté tout au long de la crise !