Cet article provient du site du syndicat de salariés CFE-CGC.
La CFE-CGC salue l’accord climatique signé à Paris. Pour relever le défi climatique, c’est désormais l’engagement de chacun qu’il faut assurer. Pour la CFE-CGC, la mobilisation des salariés est essentielle pour transformer l’essai.
S’il n’est pas une fin en soi, cet accord consacre la prise de conscience collective, politique et citoyenne, et l’urgence de l’action face au réchauffement climatique. Avec ce 1er accord universel sur le climat, véritable cap de bonne espérance, l’engagement dans le défi climatique s’accélère. La CFE-CGC se félicite que nous empruntions un nouveau chemin, celui d’un vrai virage vers une société et une économie décarbonées.
Même si cet accord doit maintenant être ratifié par chaque pays, c’est une étape décisive qui vient d’être franchie sur le climat. La CFE-CGC salue l’objectif de contenir la hausse de la température bien en-deçà de 2°C d’ici la fin de siècle, la mobilisation financière des pays développés en faveur de la transition climatique des pays en développement ainsi que l’instauration d’un cycle quinquennal de révision des engagements des pays.
Toutefois, beaucoup reste à faire, les moyens de l’ambition affichée à la COP 21 n’étant ni assez précis ni à la hauteur des objectifs. Etant donnés l’inertie de la machine climatique et le niveau actuel des engagements volontaires qui conduisent à un réchauffement de près de 3°C, l’absence d’objectifs quantitatifs de réduction mondiale des émissions des gaz à effet de serre et de mécanismes fiscaux incitatifs ne permet pas de garantir que le volontarisme affiché au Bourget suffira à gagner le pari climatique.
La CFE-CGC regrette ainsi l’absence de tarification du carbone, car seul un prix universel du carbone permettra d’atteindre l’objectif de 1,5 ou 2°C. C’est un levier essentiel de la transition climatique mais aussi de la lutte contre le dumping carbone et ses risques de délocalisations carbone, au détriment de l’emploi et de la qualité de vie des salariés.
Si cet accord sur le climat est loin d’être complet, la CFE-CGC estime qu’il constitue le meilleur compromis politique possible, grâce à la mobilisation de la France et au soutien de l’Europe. Il s’agit désormais de le traduire en actes et de l’ancrer dans le quotidien des citoyens et des acteurs économiques afin de décarboner nos sociétés et nos économies.
Parce que l’évolution de leurs comportements en tant que citoyens, chefs de famille et consomm’acteurs est essentielle, les salariés sont au cœur du défi climatique. Ils sont les mieux placés pour s’assurer de la mobilisation des entreprises en faveur de la décarbonation de l’économie et de la réalité de leurs engagements climatiques. La mobilisation des salariés est donc essentielle pour relever le défi climatique, au quotidien et dans la durée.
Formation des salariés, implication des salariés dans une gouvernance d’entreprise plus responsable et un dialogue social de qualité car enrichis des questions environnementales et climatiques qui sont de plus en plus des questions stratégiques, organisation des transitions professionnelles vers une économie bas carbone et de filières industrielles porteuses d’emplois durables et qualifiés… les leviers de mobilisation des salariés sont nombreux.
Assurer la mobilisation des salariés via un dialogue social de qualité, c’est désormais le combat de la CFE-CGC pour réussir le défi climatique.