Cette publication provient du site synidcal de FO
Près de 200 salariés se sont rassemblés le 20 novembre devant le siège de Coca-Cola European Partners France, à Issy-les-Moulineaux, à l’appel d’une intersyndicale. Ils protestaient contre un plan social supprimant 252 postes dans l’entreprise.
Les salariés de Coca-Cola European Partners (CCEP) France étaient appelés à la grève le 20 novembre par une intersyndicale FO-CFDT-CGC. Près de 200 d’entre eux se sont rassemblés devant le siège de l’entreprise, à Issy-les-Moulineaux. Dans la matinée, un comité central d’entreprise y était convoqué pour la première réunion d’information-consultation sur le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
Prétextant une baisse de la consommation de sodas dans l’hexagone et une surcapacité de production, l’embouteilleur avait annoncé mi-octobre la suppression de 252 postes en France. Chaînes de production, marketing, finances… toutes les structures seront impactées, à l’exception du service commercial.
On peut éviter la casse sociale, on ne se laissera pas faire
, prévient Cyril Herbin, délégué central FO chez CCEP France et membre du comité européen. Il annonce qu’une expertise financière va être lancée. Selon lui, le redéploiement interne, les départs volontaires et le dispositif de préretraite envisagés par la direction ne suffiront pas pour couvrir les licenciements.
2 600 salariés en France
L’entreprise Coca-Cola, dont le siège est à Atlanta aux États-Unis, fonctionne par un système de franchises. En Europe de l’Ouest, la production est assurée par l’embouteilleur CCEP, l’un des plus gros du monde, dont le siège est à Londres. En France, la marque au logo rouge et blanc emploie 2 600 personnes et possède cinq usines.
Depuis juin 2016, ce super embouteilleur européen regroupe treize pays, contre sept auparavant, poursuit le délégué FO. Avec la création de cette nouvelle structure, on s’attendait à des effets en terme d’emploi. Il y a aussi une usine qui ferme en Allemagne, des mouvements sociaux en Belgique.
Cyril Herbin est d’autant plus remonté que c’est un nouveau PSE. Par le passé, l’entreprise a déjà centralisé la direction commerciale, cédé la distribution automatique et réorganisé les centres de services partagés pour les ressources humaines et les finances. La contestation juridique du dernier plan social était allée jusqu’en Cour de cassation.
La procédure de négociation du PSE va durer trois mois. La prochaine réunion est prévue le 28 novembre.