Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat de salariés CFE-CGC.
La CFE-CGC demande la réouverture des discussions sur de nouvelles bases.
Depuis la fin du mois d’août, la direction d’Aéroports de Paris a engagé des négociations avec les organisations syndicales représentatives sur trois accords
- Activité partielle de longue durée, pour 2 000 salariés affectés aux fonctions opérationnelles ;
- Rupture conventionnelle collective visant à supprimer 700 postes, en lien avec d’importants projets de réorganisation ;
- Accord de performance collective qui vise à réduire les frais de personnel de plusieurs dizaines de millions d’euros.
La CFE-CGC ss’est impliquée dans ces négociations dans un esprit de responsabilité pour trouver les solutions permettant aux salariés et à ll’entreprise de traverser au mieux la crise actuelle, en rechercha nt, sur cette période, des efforts é quilibr és entre les différentes parties prenantes. La direction d’ADP, profitant de la situation, a persist é, sur toute la durée des négociations, dans sa volonté de réduire durablement, voire de supprimer, des éléments substantiels de rémunération. La CFE-CGC a prévenu d è s le début des négociations que cette stratégie de la direction n’était pas acceptable pour les salariés.Les salariés d’ADP qui subissent déjà l’activité partielle depuis le mois de mars sont encore prê ts à faire des sacrifices, justement répartis, dans des proportions mesurées, POUR LA SEULE DURÉE DE LA CRISE. Or, les réductions envisagées par la direction représentent plus de 15 % de perte de rémunération pour tous les salariés, aux quelles s’a joutent, pour les salariés concernés, les pertes financières de l’APLD cela est injuste et inacceptable pour la CFE-CGC.La CFE-CGC a prévenu que l’attitude rigide et maximaliste de la direction menait à l’échec. Au moment où la direction a clos les négociations, la CFE-CGC a fait savoir qu’elle souhaitait les reprendre, sur des bases différentes pour revoir certains points essentiels.
Faute de réponse positive et au terme de négociations qui auront duré plus de 160 heures, la CFE-CGC, premier syndicat d’ADP, a décidé de :
- Signer l’accord de rupture conventionnelle collective :
– Il permet aux salariés qui le souhaitent de quitter volontairement l’entreprise ;
– Il engage l’entreprise à ne pas procéder à des licenciements pour motif économique durant la période 2021-2023 (sauf pour les salariés concernés par l’APLD).
- Ne pas signer, en l’état, l’accord d’Activité partielle de longue durée. En effet, ce dernier prévoit “qu’un plan de sauvegarde de l’emploi pourra être mis en oeuvre s’appuyant en priorité sur un dispositif de départ volontaire”. La CFE-CGC souhaite que le PSE éventuel s’appuie uniquement sur le dispositif de départ volontaire, et non “en priorité”, afin que les salariés concernés bénéficient d’une garantie d’emploi équivalente à celle des autres salariés.
- Ne pas signer l’Accord de performance collective, car la crise ne doit pas créer un effet d’aubaine pour réduire, au-delà de sa seule durée, les éléments de rémunération des salariés, au profit des actionnaires, et de mieux préparer ainsi la privatisation d’ADP. En effet, lorsque la CFE-CGC a été reçue à Bercy, notre interlocuteur a précisé que l’Etat ne pouvait procéder à la privatisation en 2021 en raison des mauvais résultats, mais qu’en 2022, cela dépendrait du résultat à l’élection présidentielle !
Pour toutes ces raisons, la CFE-CGC ne peut pas céder au chantage de la direction d’ADP, agitant la menace d’un PSE, et la remise en cause unilatérale d’éléments de rémunération, en cas de non-signature des trois accords !