Cet article a initialement été publié sur le site du syndicat CGT
Accord d’entreprise, CCN, décret-socle, emploi, salaires… chacun y va de son couplet, certains commentent, d’autres observent. Pendant ce temps, les cheminots agissent !
Responsabilités !
C’est bien grâce au rapport de force que ceux qui, depuis des années, avaient décrété qu’il « ne fallait pas négocier pendant la grève » ont été contraints de revenir à la table des négociations sous la pression des cheminots.
Où en sommes-nous ? Sur l’accord d’entreprise….
L’accord d’entreprise soumis à la signature porte l’empreinte de la mobilisation. Les 19 heures de négociations au cours de la Table Ronde du 06 juin, qui ne devait être qu’une séance de relecture, démontrent que les « arrangements entre amis » au coeur d’un week-end étaient loin de maintenir le RH 0077. Il existe depuis cette Table Ronde une véritable version 2 du texte, il n’y en a jamais eu d’autres. L’accord d’entreprise est ouvert à signature jusqu’au 14 juin 2016.
L’omniprésence du message patronal et gouvernemental relayé par des organisations syndicales qui font le choix de jouer le rôle de courroies de transmission, n’imposeront pas aux cheminots, à la CGT, à ses adhérents, un rythme inadapté à la nécessaire réflexion concernant un texte qui va conditionner le quotidien des cheminots et des usagers pour les années à venir.
C’est pourquoi, la CGT lance une consultation nationale de ses adhérents actifs, à partir d’éléments objectifs, permettant de recueillir leur avis sur la décision que sera amenée à prendre leur organisation syndicale concernant l’accord d’entreprise. CCN/Décret-socle
En annonçant l’apposition de leur signature sur ces textes, l’UNSA et la CFDT les valident sans restriction et rendent ces 2 volets effectifs, fermant la porte des négociations en abandonnant au passage les cheminots sur le ballast. Elles valident par conséquent l’écart entre les cheminots de la SNCF et des Entreprises Ferroviaires Privées. Elles enterrent l’idée « d’un cadre social de haut niveau » pour tous. Elles autorisent le Ministre A.Vidalies à promulguer le décret socle. En responsabilité, la CGT ne signera pas cette partie de la CCN.
La grève appartient à ceux qui la font !
Les chroniqueurs de la vie sociale semblent étonnés, pourtant, la CGT redit que c’est bien aux cheminots dans l’action de décider des suites à donner au mouvement à partir des éléments que la Direction Fédérale fournit chaque jour, comme elle le fait depuis le début du conflit.
La démocratie mise en oeuvre par la Fédération CGT des Cheminots devrait servir d’exemple au Gouvernement. Sur le projet de loi « Travail », la CGT, sur le plan interprofessionnel, a lancé une votation citoyenne !