Ces articles proviennent des sites de syndicats de salariés UNSA et CFE-CGC.
Pour l’UNSA la crise sanitaire et économique impose de suspendre la réforme :
Face à l’épidémie de coronavirus, le gouvernement doit stopper la réforme de l’assurance chômage pour ne pas dégrader davantage la situation des demandeurs d’emplois actuels et à venir dans les secteurs touchés.
Face à l’épidémie de coronavirus, alors que le gouvernement a d’ores et déjà annoncé des mesures de soutien aux entreprises, l’UNSA souhaite que des dispositions soient également prises pour les actifs qui subissent ou subiront les effets de cette crise.Le choc économique négatif auquel est en effet confrontée la France compresse l’activité de nombreuses entreprises pouvant conduire jusqu’à la fermeture de certaines d’entre elles, notamment dans le tissu des PME. Pour l’UNSA, il est nécessaire de les soutenir.Pour autant, dans ce contexte, le décret sur l’assurance chômage du 26 juillet dernier, qui a restreint les conditions d’accès à l’indemnisation depuis le 1er novembre et diminuera les allocations chômage d’un grand nombre de demandeurs d’emploi dès le 1er avril prochain, fragilise et fragilisera encore plus la situation des plus précaires, notamment dans des secteurs déjà touchés (hôtellerie, restauration, évènementiel, tourisme…).L’UNSA demande donc au gouvernement de stopper la mise en place de la réforme de l’assurance chômage. Pour rappel, plus d’1 million de personnes seront impactées négativement par celle-ci. En particulier, la modification du mode de calcul qui doit entrer en vigueur au 1er avril pourrait concerner 850 000 personnes qui verraient leur allocation baisser de 22% en moyenne. Au vu de l’amplification attendue du ralentissement de l’activité, les conséquences pourraient être encore plus néfastes pour les actifs.Pour l’UNSA, il est nécessaire et urgent que le gouvernement prenne une décision pour ne pas dégrader davantage la situation des demandeurs d’emplois actuels et à venir.
La CFE-CGC veut l’abandon de la réforme du chômage pour le bien des chômeurs :
Cela fait un peu plus de quatre mois que les règles d’accès à l’assurance chômage ont été modifiées. Le 1er avril, doivent entrer en action les nouvelles règles de calcul de l’indemnité chômage puis, le 1er mai, les premières applications de la dégressivité des allocations chômage pour les cadres.Dès le départ, la CFE-CGC a dénoncé la nouvelle philosophie de calcul des droits qui n’avait pour but que de pénaliser les demandeurs d’emploi et de faire ainsi des économies.Cette philosophie partait du postulat que les chômeurs étaient des fainéants et qu’ils ne restaient au chômage que pour prendre du bon temps. Toutefois les études montrent que 50% des personnes indemnisées travaillent chaque mois et qu’elles arrêtent en général les formations dès qu’elles retrouvent un emploi.De plus, pour résoudre un effet de bord concernant une minorité de personnes, la solution retenue impacte l’ensemble des demandeurs d’emplois et désincite fortement à cumuler chômage et emploi compte tenu de l’impact sur les droits futurs.Enfin, ces mesures ont été mises en œuvre par le gouvernement dans l’optique d’un plein emploi envisagé, (fantasmé ?) : 7% de chômage en 2022 et 5% en 2025.Aujourd’hui, alors que la conjoncture se retourne et que l’économie ralentit fortement sous l’effet d’une grave crise sanitaire, les règles prévues ne sont pas en phase avec les problématiques rencontrées par les entreprises et les salariés. Ces dispositions ne feront qu’accroître le malaise économique, abaissant de façon drastique les revenus des indemnisés et impactant négativement la consommation des ménages. Ces mesures accentueront également le manque de main d’œuvre pour les contrats de courte durée lorsque la crise sanitaire sera finie et qu’elle aura ralenti la reprise économique du pays.C’est pourquoi, pour le bien des chômeurs, de l’économie française et des entreprises, la CFE-CGC demande instamment au gouvernement de faire preuve de bon sens en abandonnant la mise en œuvre des nouveaux modes de calcul des indemnités et de la dégressivité.