Cet article provient du site du syndicat CFDT.
Après les annonces sur le gel du point d’indice et le rétablissement de la journée de carence, le premier conseil commun de la fonction publique (CCFP) du 10 juillet, présidé par le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, était très attendu.
« Nous avons fait part de nos critiques tant sur le fond que sur la forme de ces annonces. Les fonctionnaires sont vus comme une simple variable d’ajustement », pointe Mylène Jacquot, secrétaire générale de l’Union des fédérations de fonctionnaires et assimilés (Uffa) CFDT. L’Uffa avait affiché, en amont du CCFP, ses trois grandes priorités : débattre des missions du service public avant d’évoquer les postes et les moyens – alors que le ministre a réaffirmé la volonté du gouvernement de supprimer 120 000 postes dans la fonction publique sur le quinquennat –, organiser la tenue d’un rendez-vous salarial en 2017 et lancer la construction d’un agenda social.
Des états généraux à l’automne
« Nous avons été entendus sur ces trois points », se félicite Mylène Jacquot. Des états généraux de la fonction publique, sorte de revue des missions, vont débuter dès cet automne sous la forme d’une consultation publique dématérialisée, privilégiant « une écoute directe ». « Les usagers et les représentants syndicaux des agents ne doivent pas être oubliés », prévient Mylène Jacquot.
Quant au rendez-vous salarial de l’automne, il sera l’occasion d’échanger sur la compensation des effets de la hausse programmée de la CSG, mais aussi sur le protocole parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR). « Nous tenons à ce que le calendrier de mise en œuvre du protocole soit respecté, et que le pouvoir d’achat des agents progresse, ainsi que le président Macron s’y était engagé dans sa lettre ouverte aux agents », indique la secrétaire générale de l’Uffa. Le ministre a énuméré les sujets qu’il souhaite aborder avec les organisations syndicales dès l’automne : l’accompagnement professionnel et la formation des agents, la santé et la qualité de vie au travail, la prévention des absences, le recrutement et le maintien dans l’emploi des agents handicapés, l’égalité professionnelle. « L’agenda social est lancé, il reste à construire les sujets et la méthode, en privilégiant la négociation », souligne Mylène Jacquot. Quant à la préparation des élections, en décembre 2018, dans la fonction publique, sujet très attendu par la CFDT, elle sera à l’ordre du jour d’une première réunion dès le mois de septembre.