1/4 des bénéficiaires du minimum vieillesse n’a pas de complémentaire santé

Une étude visant les bénéficiaires du minimum vieillesse vient d’être publiée par la DREES. Basée sur des données de 2012, elle révèle que la moitié des 510 000 personnes alors allocataires se perçoit en mauvaise santé : les faibles moyens des individus interrogés les pousseraient à renoncer parfois à une complémentaire santé, et souvent à des soins. Rappelons que le niveau de ressources garanti en 2012 était de 777 € pour une personne seule et de 1 207 € pour un couple. 

 

 

1/4 des allocataires du minimum vieillesse sans complémentaire santé

L’étude de la DREES révèle que 24% des bénéficiaires du minimum vieillesse n’ont pas de complémentaire santé, ni CMU-c, ni contrat conclu auprès d’un organisme assureur. Toutefois, il faut souligner que dans cette part de 24% se trouvent des personnes atteintes d’une affection de longue durée et prises en charge à 100% par la sécurité sociale. 

 

Les données publiées par la DREES montrent que 64% seulement des allocataires du minimum vieillesse sont couverts par un contrat de complémentaire santé. Parmi eux, 13% bénéficient d’ailleurs de l’aide au paiement d’une complémentaire santé (ACS). A titre de comparaison, on remarque que si l’on prend en compte toutes les personnes de 60 ans ou plus, 93% des individus sont couverts par une complémentaire santé et le taux de personnes non couvertes est de 5%. 

De cette couverture limitée par une complémentaire santé découle un taux de renoncement aux soins largement supérieur à la moyenne des personnes de 60 ans ou plus. On constate effectivement que près d’un allocataire du minimum vieillesse sur trois renonce à des soins dentaires : ils sont 34% chez les hommes à déclarer y renoncer, contre 28% chez les femmes. Concernant les consultations médicales, le taux de renoncement aux soins est de 15% : soit 18% chez les hommes et 12% chez les femmes. Si l’on regarde le taux de renoncement global des personnes de 60 ans et plus, il n’est que de 16% s’agissant des soins dentaires, et de 3% s’agissant des consultations médicales. 

Nous voyons bien que les faibles moyens des personnes ont un impact direct sur leur santé et leur capacité à se soigner. Malgré les dispositifs d’aides existants les allocataires du minimum vieillesse sont encore nombreux à méconnaître le dispositif d’ACS qui pourrait les aider à obtenir une complémentaire santé et ne plus renoncer aux soins dont ils ont besoin. 

Ajouter aux articles favoris

Conformité CCN en santé

Pour vous aider à gérer la conformité CCN de vos offres "santé standard", profitez de notre outil en marque blanche gratuitement en 2023. L'outil vous permettra de savoir, en un clic, le niveau de votre offre compatible avec la CCN que vous aurez sélectionnée. L'outil en marque blanche est relié à la base de données CCN de Tripalio, juridiquement certifiée et mise à jour en temps réel. Il bénéficie de notre algorithme de comparaison qui détecte les non-conformités du contrat santé standard.
Demandez votre outil
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer
Lire plus

Quand la relation intime entre deux salariés devient un motif de licenciement

La relation intime d'un responsable d'entreprise peut avoir des conséquences professionnelles s'il les cache à sa direction. C'est ce qu'a récemment rappelé la Cour de cassation dans une décision rendue le 29 mai 2024. Elle s'y prononce sur le licenciement pour faute grave d'un responsable d'entreprise qui a caché à son employeur sa relation avec une autre salariée de l'entreprise, laquelle est titulaire...
Lire plus

Indemnité de cantine fermée “covid” : le juge tranche en défaveur des télétravailleurs

La crise sanitaire de 2020 a provoqué la fermeture de nombreux lieux de rassemblement de population, dont la fameuse cantine d'entreprise. Or, certaines entreprises ont dû maintenir une activité dans leurs locaux pour assurer la continuité de service. Dans ce cadre, une indemnité dite de cantine fermée a été mise en place pour permettre aux salariés présents de ne pas être lésés par la fermeture du restaurant normalement accessible dans le cadre de leur emploi. Mais cette indemnité a fait naître quelques litiges, dont...
Lire plus

Obligation de prévention et sécurité : c’est à l’employeur de montrer patte blanche en cas d’accident

En entreprise, l'employeur est tenu de respecter des mesures de prévention et sécurité afin de protéger la santé de ses salariés. Les dispositions du code du travail encadrent cette obligation avec précision. Mais que se passe-t-il en cas de manquement de l'employeur ? Le salarié peut-il considérer que cette violation de ses obligations légales par l'entreprise constitue un motif de rupture de contrat de travail aux torts de l'employeur ? Dans ce cas, sur qui repose la charge de la preuve ? C'est à cette question que...