FO critique l’entêtement du gouvernement à vouloir faire passer la loi Travail

Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat : FO

 

Le projet de loi Travail est contesté par plusieurs organisations syndicales de salariés et de jeunesse sur le fond, parce qu’il contient des dispositions dangereuses pour la situation et l’avenir des salariés. 

Il est critiqué par le Medef parce qu’il ne va pas encore assez loin (M. Gattaz a été mal habitué par le gouvernement…). Sur l’inversion de la hiérarchie des normes, les représentants des TPE-PME (UPA, CGPME) eux-mêmes ne sont pas d’accord et réclament le maintien des branches. Même certains syndicats qui ne sont pas dans l’action (par exemple la CGC ou l’Unsa) contestent des parties du texte, voire demandent certains retraits. 

Par ailleurs, ce projet n’a pas trouvé de majorité au Parlement, contesté y compris par nombre de députés de la majorité. D’où le passage en force par le 49-3. 

Enfin, à travers les sondages, une majorité de Français le conteste. 

Autrement dit, ce projet de loi est multiminoritaire. De fait, qui le soutient en l’état ? Valls et Berger ! 

Si l’on se pose deux minutes, une question s’impose alors : pourquoi un tel entêtement ? 

Seules des raisons à caractère politique ou politicien peuvent l’expliquer, notamment la perspective de l’élection présidentielle de 2017 et les positionnements des uns et des autres. 

Bien entendu, au départ cela s’inscrit dans une logique européenne néolibérale, qui ne peut être soutenue syndicalement que par les syndicats d’accompagnement qui raisonnent en parts de marché. 

Nous, à FO, en toute liberté et indépendance, c’est le contenu du texte qui nous importe et ses répercussions sur les droits, la situation et la vie des salariés d’aujourd’hui et de demain. 

C’est pourquoi nous combattons ce projet. 

Alors, face à un tel entêtement, il n’y a pas d’autre solution que d’amplifier le mouvement, y compris par la grève, et, notamment, de venir en masse à Paris le 14 juin.  

 

 

 

Ajouter aux articles favoris
Please login to bookmark Close
0 Shares:
Vous pourriez aussi aimer

C2S : les règles de non-activité et de ressources sont révisées

Un décret du 28 juin 2025, publié au Journal officiel du 29 juin, vient préciser les modalités d’application de l’article L. 861-2 du code de la sécurité sociale concernant l’accès à la complémentaire santé solidaire (C2S). Le texte modifie plusieurs articles du code de la sécurité sociale (CSS). Le décret introduit un nouvel article...

CNSA : les règles de composition et de fonctionnement du conseil sont modifiées

Un décret du 28 juin 2025, publié au Journal officiel du 29 juin, modifie plusieurs articles du code de la sécurité sociale (CSS) afin d’ajuster la composition et le fonctionnement du conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Le texte vise à synchroniser les mandats, harmoniser les règles de délibération et prévenir les conflits d’intérêts, dans la perspective du renouvellement partiel du conseil prévu au 1er février 2026. Le décret...

Dotation 2025 des CESP : plus de 39  M€ alloués par l’assurance maladie

Deux arrêtés publiés au Journal officiel du 29 juin 2025 précisent les dotations des régimes obligatoires d’assurance maladie consacrées aux contrats d’engagement de service public (CESP) pour l’année 2025. Un premier arrêté daté du 26 juin 2025 fixe la dotation versée au Centre national de gestion (CNG). Ainsi, la part de dotation destinée spécifiquement au financement des CESP s’élève à 29 404 800 euros pour l’année 2025. ...

Un nouveau représentant des départements entre au conseil de la CNSA

Un arrêté publié au Journal officiel du 28 juin, modifie la composition du conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Maël de Calan est nommé membre titulaire du conseil au titre des représentants des conseils départementaux. Il a été désigné par l’Association des départements de France (ADF). Il remplace à ce poste Stéphane Haussoulier. ...

Le nouveau modèle papier de l’arrêt de travail est maintenant obligatoire

Pour lutter contre les arrêts de travail frauduleux un décret généralise l'obligation d'utiliser le nouveau formulaire papier lorsque l'arrêt n'est pas déclaré en ligne. Le décret paru au Journal officiel du 29 juin 2025 précise que l'assuré placé en arrêt de travail (ou dont l'arrêt est prolongé) qui veut envoyer son justificatif au format papier doit désormais transmettre la version originale signée d'un formulaire spécifique. Ce nouveau formulaire est...