Cet article a été publié initialement sur le site du syndicat de salariés CFDT.
Les mesures exceptionnelles de chômage partiel pour les salariés à domicile et du particulier employeur, en vigueur depuis mars, prendront fin le 31 août, soit quatre mois avant la date butoir initialement prévue par la réglementation.
Seuls Mayotte et la Guyane verront la mesure prorogée jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire (soit fin octobre), précise le décret publié au Journal officiel. Pour tenir compte de l’impact de l’épidémie, un dispositif spécifique de chômage partiel avait été mis en place en mars pour les heures prévues non travaillées. Or, pendant la crise, une grande partie des trois millions de particuliers employant directement un salarié (ménage, garde d’enfants, jardinage, travaux…) en avait bénéficié.
Un million de salariés concernés
En avril, seul mois complet durant la période de confinement, 713 000 demandes Cesu ont été faites (soit 40 % de plus qu’à l’ordinaire) et 342 000 demandes auprès de Pajemploi, confirme le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance. « Ce faisant, celui-ci a permis à la fois de soutenir les particuliers employeurs qui, en raison d’une baisse de leurs revenus, ne pouvaient plus rémunérer leurs salariés mais aussi de maintenir tout ou partie de la rémunération de près d’un million de salariés pendant la crise, dont la moitié d’assistantes maternelles, insiste target=”_blank”>la CFDT-Services. Nous avions d’ailleurs suggéré la mise en place de cette mesure dès le début de la crise. » Partageant le constat d’une reprise encore timide de l’activité dans le secteur, la fédération n’est pas surprise par cette annonce. Mais elle attend surtout de connaître les mesures du plan de relance de l’économie présenté au début septembre.