Crise sociale et politique : Muriel Pénicaud victime d’un coup de chaud ?

Alors que la France traverse depuis plusieurs semaines une crise sociale et politique profonde, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, fait partie des soldats gouvernementaux les plus souvent envoyés au front.

 

A tel point que les indices de coup de chaud se multiplient. 

Mme Pénicaud entre des retards malheureux…

Il y a quelques jours, tandis que le Président de la République promettait des lendemains qui chantent aux travailleurs français, la FGTA-FO venait gâcher la fête en rappelant l’exécutif à ses devoirs immédiats. En l’occurrence, la FGTA a publié un communiqué relatif aux rémunérations en vigueur dans la grande distribution, où elle déplore vivement le fait que le dernier accord salarial signé dans la branche en juin dernier n’a toujours pas été étendu par le ministère du Travail. Il prévoit – ou, devrait-on dire : prévoyait – pourtant une hausse des salaires de 1,3 % au 1er septembre 2018, “avec un premier niveau décroché du SMIC” insiste le syndicat. Surtout, en ces temps où l’on cause beaucoup de prime de fin d’année, l’accord instituait justement “une prime de fin d’année dans la convention collective”, fait jugé “historique” par la FGTA. 

Espérons pour les salariés du secteur que les services de Mme Pénicaud vont s’activer avant le 31 décembre… 

… et de curieuses forfanteries !

Il faut dire qu’ils sont peut-être occupés à d’autres tâches, ayant une utilité quelque peu différente. Jeudi dernier, en pleine mobilisation des “gilets jaunes”, les journalistes ont eu le plaisir de recevoir un communiqué de presse relatif aux “écoles de la deuxième chance” – désignant un dispositif destiné à la “réinsertion professionnelle des jeunes sans diplôme ni emploi”. On y apprenait, entre autres, que Muriel Pénicaud avait signé un “partenariat avec le réseau des écoles de la deuxième chance”. Et que, comme l’indiquait le titre même du commiqué de presse, “M. Pénicaud finance les écoles de la 2e chance”. Curieux, nous avons demandé si la ministre les finançait bel et bien sur ses propres deniers. Ce qui, évidemment, n’était pas le cas : il s’agissait d’un financement institutionnel, du ministère du Travail. 

On conviendra aisément que cette manière de présenter les choses est tout à fait inconvenante. 

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