Handicap : les partenaires sociaux veulent une vraie réflexion

Cet article a été rédigé pour le site du syndicat de salariés CFE-CGC

 

La CFE-CGC partageait le constat du gouvernement. Il y a urgence à se mobiliser tous pour l’emploi des personnes en situation de handicap. 

 

Les chiffres sont accablants : 2,7 millions de personnes en situation de handicap et en âge de travailler. Le taux de chômage des travailleurs handicapés est de 19 %, contre 10 % pour les travailleurs valides. 

Le gouvernement a annoncé en février 2018 une politique ambitieuse pour l’emploi des travailleurs handicapés. 

La 1ere partie de la concertation s’est terminée le mardi 5 juin. 

Nous à la CFE-CGC, fortement impliqué sur l’emploi des tr availleurs handicapés nous y avons cru et attendions une augmentation du taux d’emploi des travailleurs handicapés (nous avions proposé un taux de 9%). 

Nous attendions une contribution financière de toutes les entreprises à partir de 1 salarié. 

Nous attendions un alignement des mesures concernant le secteur privé et public. 

Nous attendions des avancées importantes pour l’inclusion et le maintien dans l’emploi des travailleurs en situation de handicap. 

Les premières annonces de Madame la Secrétaire d’Etat aux personnes en situation de handicap allaient dans ce sens-là ! 

Les arbitrages gouvernementaux, et notamment ceux de Bercy en ont décidé autrement : 

Le taux des travailleurs handicapés restera à 6 % (révisable tous les 5 ans). 

Seules les entreprises de plus de 20 salariés verseront une contribution. 

Une occasion législative perdue, dans la précipitation ! 

 

La CFE-CGC ne peut que le regretter au moment où le handicap psychique représente la 1ere cause d’invalidité et de sortie du monde du travail ! 

 

Cet article a été rédigé pour le site du syndicat de salariés FO

 

Le 5 juin dernier s’est tenue la réunion conclusive de la première phase de concertation organisée par le gouvernement sur l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés dans les entreprises. Les annonces faites en séance viennent s’ajouter aux quelques mesures déjà visibles dans le projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. De nombreux sujets ont été revisités ; Force Ouvrière prend acte de quelques avancées, mais juge insuffisantes les mesures annoncées. 

Les accords agréés – dont nous demandions la remise en cause en faveur d’accords de droit commun renforcés – seront limités à 3 ans renouvelés une fois, ce qui devrait permettre de réimpulser les négociations dans les branches et les entreprises sur le thème du handicap. Les ECAP – liste de métiers partiellement exonérés d’obligation d’emploi dont nous revendiquions la remise à plat – devraient être révisés par accords de branche en vue de leur suppression. Concernant les minorations de contributions – destinées à inciter au recrutement ou au maintien en emploi des personnes handicapées vues comme plus difficilement « employables » – seule celle en faveur du maintien dans l’emploi des seniors devrait être préservée. 

Force Ouvrière s’interroge toutefois sur les modalités de mise en place de ces mesures et sur l’équilibre final du modèle d’obligation d’emploi qui, en l’absence d’étude d’impact étayant les annonces du gouvernement, demeure inconnu ! Par conséquent, si nous sommes satisfaits du maintien de l’obligation d’emploi et de la contribution versée par les entreprises à l’AGEFIPH, nous restons dans l’attente de la consolidation du modèle de financement de la politique d’emploi des personnes handicapées. Nous serons en particulier vigilants sur les décrets à venir. Par ailleurs, Force Ouvrière a fait part de sa déception de voir le taux d’emploi maintenu à 6% – nous revendiquions de l’augmenter à hauteur du taux de prévalence du handicap dans la population active, soit près de 7% – ainsi que de l’absence de mesure incitant les entreprises à dépasser ce taux cible, au travers d’un crédit de contribution. 

Nous attendons du gouvernement des mesures plus ambitieuses, à même de faire véritablement progresser l’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap. Aussi, Force Ouvrière reste pleinement mobilisée et prendra toute sa place dans la suite des travaux, notamment sur la deuxième phase de concertation portant sur l’offre de service. 

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