Cette publication provient du site de l’organisation d’employeurs U2P.
Les mesures de confinement de 16 départements annoncées le 18 mars par le Premier ministre n’ont fait l’objet d’aucune concertation préalable avec les professions concernées, les organisations professionnelles étant aujourd’hui assaillies de questions sur le sort qui leur sera réservé à compter de ce soir minuit.
À titre d’exemple, les coiffeurs pensaient hier soir être contraints de fermer leurs salons mais apprenaient ce matin qu’ils resteraient ouverts, sans avoir connaissance du protocole sanitaire applicable. Or, la limitation du nombre de clients pose inévitablement un problème de rentabilité.
Pour mettre fin à cette confusion, il appartient au gouvernement de rassurer les entreprises soumises à fermeture administrative, en prenant en charge toutes les charges fixes de ces entreprises, à commencer par les loyers, et en réaffirmant très clairement que les dispositifs de soutien seront maintenus pendant toute la durée du confinement, qu’il s’agisse du Fonds de solidarité, de l’activité partielle ou des prêts garantis par l’Etat – PGE.
Sur ce dernier point, l’U2P dénonce l’attitude déplorable de certaines banques qui sollicitent le remboursement du PGE par leurs clients sans leur rappeler la possibilité qu’ils ont de reporter d’un an le début du remboursement de leur PGE, ou qui exigent un choix irrévocable de la part du chef d’entreprise alors que le contexte actuel imposerait au contraire de laisser de l’agilité aux entreprises.
Par ailleurs, des banques refusent de rééchelonner le remboursement des autres prêts (antérieurs au PGE) qu’elles ont consenti, mettant les entreprises concernées, affaiblies par la crise, devant de graves difficultés de trésorerie.
Il n’est pas acceptable que les artisans, les commerçants de proximité et les professionnels libéraux, soient ainsi laissés à la merci de leur créancier. C’est pourquoi l’U2P demande au Gouvernement d’intervenir fermement auprès des groupes bancaires pour les rappeler à leurs devoirs.