Le traditionnel défilé parisien du 1er mai n’a pas été de tout repos pour la CGT : à la fin de la manifestation, des militants de l’organisation ont été victimes d’attaques violentes de la part de plusieurs dizaines d’individus à l’identité incertaine.
A la suite de cette agression, des dirigeants d’autres confédérations syndicales de salariés ont fait part de leur soutien à la CGT.
Une agression violente en fin de cortège
D’après les informations évoquées un peu partout dans la presse depuis samedi, c’est en fin de cortège, alors que les manifestants s’apprêtaient à quitter la place de la Nation, que des militants de la CGT ont été violemment pris à partie par “plusieurs dizaines” d’individus. Le bilan de l’assaut est lourd, puisque la centrale dénombre “21 blessés, dont 4 graves” – qui ont été hospitalisés mais qui ne le sont plus à l’heure actuelle.
D’après le témoignage d’une responsable confédérale de l’organisation, Céline Verzeletti, citée par France Info, “les violences ont eu lieu au moment où les camions de la CGT devaient se mettre de côté pour sortir de la manifestation. Ces personnes s’en sont prises au camion et ont cassé des vitres”. La représentante cégétiste poursuit : “Ensuite, elles se sont attaquées physiquement à certaines personnes, en les coursant et les violentant, certains se sont même pris des coups de barre en fer sur la tête”. Dans de telles conditions, on comprend aisément le bilan de l’attaque.
Une attaque à l’origine incertaine
Dans l’état actuel des choses, les informations demeurent contradictoires quant à l’origine de l’attaque dont la CGT a fait l’objet. Dans son communiqué, ca centrale met, certes, en avant le fait que certains agresseurs se sont revendiqués du mouvement des “gilets jaunes”. Pourtant, hier soir sur BFM TV, Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a reconnu que “tout le monde peut se faire passer pour un ‘gilet jaune” et que, d’ailleurs, les chasubles jaunes n’étaient pas très nombreux lors de l’attaque.
Toujours d’après la CGT, une autre piste doit être envisagée : celle de “l’extrême-droite”. La centrale affirme en effet que l’attaque a donné lieu à des “insultes homophobes, sexistes, racistes”, tandis que Céline Verzeletti a enfoncé le clou : “On a entendu des insultes racistes, sexistes et homophobes”. Le parquet de Paris a ouvert une enquête afin de tirer cette affaire au clair.
La CFDT et FO en soutien
Peu après cette attaque, de nombreuses personnalités politiques, plutôt issues des partis de gauche, mais également du gouvernement – Marlène Schiappa et Elisabeth Borne – ont tenu à apporter leur soutien aux militants et dirigeants de la CGT.
Ces derniers ont également pu compter sur l’appui des dirigeants de la CFDT et de FO. Faisant part de sa “solidarité” avec la CGT, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT a ainsi jugé “indigne de s’attaquer à une organisation syndicale et à ses militants”. Exprimant lui aussi sa solidarité avec la centrale cégétiste, Yves Veyrier, le secrétaire général de FO a pour sa part dénoncé des violences “intolérables” à l’encontre du mouvement syndical.