Cet article a été initialement publié sur le site du syndicat UNSA.
L’UNSA a pris connaissance du principe d’accord qui s’est noué lors de la séance de négociation du 16 octobre dernier.
Sont ainsi jetées les bases permettant de sauvegarder, pour tous les salariés, le système de retraite complémentaire. C’est, pour l’UNSA, un point clé car les déficits de l’ARRCO mais aussi de l’AGIRC menaçaient à court terme la pérennité-même de ce qui constitue une large part des revenus de remplacement. Ce sont aussi les principes de la répartition et du paritarisme qui seront sauvegardés par cette capacité, démontrée par une partie des partenaires sociaux, à assumer leurs responsabilités face à une situation dégradée par un chômage de masse et des déséquilibres démographiques.
Dans ce contexte très difficile, le projet d’accord est le fruit d’un compromis mettant à contribution les trois principales composantes impliquées dans le système de retraite complémentaire : les actifs, les retraites et les entreprises. C’est sur eux que reposent les efforts parfois douloureux qui permettront d’équilibrer les comptes.
L’UNSA approuve en premier lieu le choix d’en préserver les petites pensions. Elle note également l’introduction d’un « système à la carte » pour inciter à la prolongation d’activité d’un an. Il apparaît comme une contrepartie à la hausse des cotisations pour les entreprises et ne revêt qu’un caractère incitatif. Il ne peut cependant que susciter la vigilance de l’UNSA qui rappelle son opposition à un décalage entre l’âge légal, fixé aujourd’hui à 62 ans, de jouissance de la pension du régime général et celui de bénéfice du régime complémentaire qui doit lui rester soumis.
Au delà, l’UNSA suivra de près l’ensemble des mesures envisagées dans le projet d’accord, notamment la fusion AGIRC -ARRCO qui ne peut se concevoir hors d’une négociation établissant le statut de cadre hors des questions d’affiliation a un régime.