Alors qu’il n’a pas vu ses deux CDD être transformés en CDI, un ex-salarié d’une entreprise de pointe spécialisée dans la production de naissains de coquillages a déversé des produits toxiques dans les bas, détruisant toute la production. Le préjudice pour l’entreprise est de 2 millions d’euros.
Le préjudice est de 2 millions d’euros. Un manque à gagner que l’entreprise Marinove située à l’Epine dans les Pays de la Loire, aura du mal à surmonter. Le procureur explique qu’il s’agit d’un « acte de malveillance en parfaite connaissance de cause qui mérite des sanctions graves ».
A la barre, un ex-salarié de 24 ans qui a été reconnu coupable d’avoir déversé des produits toxiques dans les bacs de naissains de coquillages.
Deux CDD, des recommandations mais pas de CDI
Le journal l’actu explique que le jeune homme a agit après un coup de colère. Il avait travaillé en CDD par deux fois dans l’entreprises avec des résultats satisfaisants mais aussi des objectifs atteints. Il espérait que ces deux expériences temporaires positives se transforment en CDI en bonne et due forme. Mais l’embauche ne viendra jamais, faute de moyens.
Il reviendra finalement dans son entreprise dans la nuit du 14 au 15 janvier. Mais il ne revient pas les mains vides : il a en sa possession plusieurs conteneurs de produits toxiques. Des matériaux acides qu’il déverse dans les bacs à naissains, tuant toutes les jeunes pousses.
Des faits simples mais une catastrophe pour la société et ses salariés. La sanction civile sera tellement lourde que vous n’aurez pas assez d’années de vie pour rembourser les dégâts catastrophiques causés.
Eric Bret, procureur de la République
Pour l’avocat de la défense, si l’atteinte aux biens est caractérisée, elle affirme « qu’il n’y a pas eu enrichissement personnel. Il s’est senti trahi par cette non-embauche alors qu’il avait par deux fois donné toute satisfaction. » L’avocat conclut en précisant que « l’action a été favorisée par un manque de moyens de sécurité de la société. »
Le jeune homme est finalement condamné à quatre mois de prison avec mise à l’épreuve pendant deux ans avec indemnisation du préjudice. Il doit, en sus, payer une provision de 200 000€ avant que le montant exact de l’indemnisation définitive ne soit fixé, en janvier.