Invité hier sur BFM Business, Eric Chevée, le vice-président de la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) s’est exprimé, entre autres choses, au sujet de l’avenir de l’assurance chômage.
Au lendemain de l’annonce par le Premier ministre Gabriel Attal de la non mise en œuvre de la dernière réforme de l’assurance chômage, a d’abord dû reconnaître que cette réforme n’était guère opportune, y compris du point de vue des employeurs. Ayant interrogé les adhérents de la CPME au sujet de cette réforme, les dirigeants de l’organisation n’ont en effet pu que le constater. “A notre grande surprise, 50 % des chefs d’entreprises ont répondu s’interroger sur cette réforme supplémentaire” a déclaré Eric Chevée.
Puis il a estimé que cette appréciation patronale sur la dernière réforme de l’assurance chômage signifiait que, pour les employeurs, il n’était plus temps de mener des réformes paramétriques de cette politique de protection sociale. “On est au bout d’un système de réformes paramétriques [de] l’assurance-chômage” a-t-il déclaré. Pour le vice-président de la CPME, l’heure est à une réforme “systémique” des modalités de l’articulation entre emploi, formation et chômage. Il a ainsi défendu la “nécessité de remettre à plat complètement le dispositif et de repenser de façon systémique la question de la protection sociale emploi-formation en France”.
Enfin, craignant que le pays se retrouve dans une situation politico-institutionnelle complexe dans les prochains mois, le vice-président de la CPME a jugé que c’était aux partenaires sociaux de prendre l’initiative d’une telle discussion. “Si les partenaires sociaux s’en saisissent, nous pourrions le faire avancer, surtout dans un univers politique incertain, c’est un appel que nous, CPME, envoyons aux partenaires sociaux” a déclaré Eric Chevée.